« Pour toi Kiri.. »

« Faire impasse sur son passé »
« Pour toi Kiri.. » Img-124124eswae

J'étais seul, coincé dans les noirceurs des quelques ombres présente dans le village. Errant, essayant de me rappeler des quelques épisode tragique de ma courte vie. Le vent soufflait, il faisait assez froid ; la chaleur du soleil n'avait plus aucune emprise sur Kiri. Le brouillard avait repris apparence ; il était redevenu si pâle, si lourd à supporter, si épais... Je continuais mon chemin dans ces horizons que je ne reconnaissais pas, je continuais de marcher aussi lentement qu'un zombie. Un zombie, oui, à cette période la de la journée je ressemblais à un zombie, le genre de personnage qui ne sait pas où il va, ce qu'il veut atteindre, j'étais comme ca. Tragique ? Non pas vraiment ; depuis ma promotion au grade de Juunin l'unité que je dirige est souvent envoyé en mission de reconnaissance ou de guerre. Les force d'un ninja se résume au sommeil qu'il gagne, hors mon équipe n'avait plus le droit au sommeil depuis quelques jours maintenant. Aujourd'hui nous étions en repos, je devais en profiter pour perfectionner nos techniques d'approche et de défense.. La direction du grand lac Shinobi était un très bon point pour ceci. Mes pas commencèrent à s'agiter, je commençais en effet à accélérer ; devenir plus rapide ! Petit à petit je commençais à croiser des citoyens qui me saluèrent de la main, ou crièrent mon nom dans tout le pays. J'étais très connu des forces militaires, comme force civile. Bientôt, j'allais franchir le pas de la grande porte principale, petite à petit je continuais à accélérer, je voulais aller toujours plus vite, attendre la vitesse du vent, des étoile filante et toutes ces autres beautés naturels que l'on peut rencontrer dans le monde.. J'aurai voulu voler parmi eux et rejoindre le miens, mes aimés, tombé au combat, ceux qui épris d'une passion pour leurs pays on sacrifié leurs vie. Ceux qui amoureux de leurs famille ont risqué leurs vie pour la notre. Bientôt je rejoindrai ces quelques héros aux noms Magnifiques et me ferrais idolâtrer de ces quelques gamins, en soif de pouvoir, de conquête ou de revanche ; bientôt ils voudront atteindre ma puissance, ma bonté, ou mon charisme.. Mon chemin allait se terminer dans quelques instants, en effet, je venais de passer le pas de la porte. Continuant cependant mon trajet à la même vitesse, j'attendais qu'un de ces quelques Shinobi du pays de la brume vienne à me suivre, combattre ? Ou simplement me rencontrer peux m'en importait. Je voulais une compagnie, qu'elle soit féminine ou masculine, qu'elle soit puissante ou ordinaire. Tendrement, je me posa sur les quelques rochers présents au abords du village, des rochers d'une grande taille servant à la prévention d'une attaque. Les Oi-nin étaient souvent présent dans ces quelques coins, traquant sans répits les déserteur en tout genre. Je continuais à penser à ce qu'avait prédit notre Mizukage en revenant du conseille des Kage ; il devrait y avoir horreur et violence dans quelques temps. Nous, Shinobi du pays de la brume étions déjà préparé à un tel affrontement ; d'après les dire des autres pays, nous avions le pays le plus complet en ninjas, nous avions tout genre de guerriers, qu'ils soient médecin, traqueurs ou simplement combattant. Nos unités ne se résumait pas à une simple team de 4 et d'un médecin, nous avions de grandes équipes constitué parfois de cinq ou six ninjas. Personne ne pouvait vaincre six ninjas en même temps ; même le plus puissant des shinobi aurait du mal à tenir tête à une telle force de combat. Nous nous connaissions tous dans ce village, et nous connaissions donc tous les capacités d'autrui. Tendrement, je me laissa tomber sur le sable doux et humide que m'offrait la plage, glissant avec vitesse mes bras sous ma nuque avant de la laisser frapper le sol. Le soleil commençait petit à petit à nous dégager l'horizon, nous pouvions petit à petit apercevoir le rivage, puis cette mer, toujours aussi belle, toujours aussi brillante, signant la liberté et la renaissance d'un pays. Je restais la, devant ces quelques vagues venant se casser contre cet énorme banc de sable chaud. Patient. Humant chacune des saveur d'une nature fraiche et sauvage. Kiri, quand tu nous tiens..

« Uff.. »

Genin de Kiri Messages : 14 Date d'inscription : 24/07/2010

Cela faisait peu de temps que Kurohi était passé Genin, il était nouveau dans le monde des Ninjas et pourtant, il maitrisait déjà plusieurs techniques en rapport avec son affinité. Comme à son habitude, il décida de sortir chez lui pour aller s'entraîner. Bien sûr, il resterait dans le village : les Genin n'avaient pas le droit d'en sortir sans autorisation ou sans un accompagnateur d'un grade plus élevé. Il utilisait donc la salle prévue à cet effet, même s'il rêvait parfois d'aller s'entrainer avec les "grands", le lac qui se trouvait non loin de Kiri devait être fabuleux vu le nombre de hauts-gradés qui allaient s'y entrainer pour devenir toujours plus fort. Il sortit donc de son humble demeure, son petit chez-soi pour se diriger vers la salle d'entraînement. Malheureusement, elle se trouvait à l'autre bout du village, Kurohi avait donc un peu de chemin à faire avant de l'atteindre. Sur le chemin, il se fit bousculer par plusieurs passants. Ceux-ci se dirigeaient tous vers le même endroit d'ailleurs : les portes du village. Que se passait-il ? Le jeune Genin étant curieux, il décida de remettre son entraînement à plus tard, il devait satisfaire sa curiosité avant tout. Il vit alors une chose auquel il ne s'attendait pas : une personne qui semblait être un shinobi du village avançait de plus en plus rapidement vers la sortie du village, c'était lui qui provoquait cette ébullition. Les passants le saluaient de la main, d'autres semblaient hurler son nom à travers les rues : Keiji, c'était ainsi qu'il s'appelait. Il y en avait même qui se bousculaient pour le suivre, pour l'apercevoir ne serait-ce qu'une seconde. Il semblait vraiment célèbre ici.

Keiji, Keiji ... il avait déjà entendu ce nom quelque part ... mais oui ! Il se rappelait maintenant, il se rappelait de qui était ce Keiji. Keiji Shuu, Juunin de Kiri, l'un des ninjas le plus puissant, le plus fameux et surtout le plus respecté de la populace. Il était tant respecté et adulé chez ses comparses ninjas que dans la population même du village. Kurohi se souvenait maintenant, il était même venu une fois à l'académie ninja pour motiver ceux qui étaient (et sont maintenant) la nouvelle génération de ninjas. Il n'était resté qu'une petite minute, mais on avait parlé de lui et de son intervention impressionnante. En si peu de temps, en quelques secondes mêmes, il était devenu la star de l'académie, l'idole de tous. Et pourtant, il n'avait fait que présenter rapidement la vie d'un ninja de niveau supérieur plus communément nommé Juunin, puis il avait exécuté une technique de haut rang qu'il disait très utile et efficace, que chacun devait s'en souvenir : que ce soit pour l'utiliser ou la contrer. Kurohi pouvait apprendre beaucoup de ce ninja en le regardant faire. De plus, il était seul et non avec son unité : il n'était donc pas en mission. Alors, où pouvait-il bien aller ? Sûrement s'entraîner. Oui, ce devait être ça. Après tout, Kurohi avait entendu dire que les shinobi de ce niveau ne faisaient de leur journée qu'accomplir des missions ou s'entraîner pour acquérir de nouvelles techniques, ou seulement renforcer celles qu'il connait déjà. Il avait même entendu dire qu'il ne dormait pratiquement pas ! C'était donc si épuisant d'être un grand ninja ?

Il arriva enfin aux portes du village, les civils étaient retournés vaguer à leurs occupations, Kurohi voyait mieux le Juunin désormais. Lorsque ce dernier quitta donc l'enceinte du village pour aller se poser doucement sur des rochers à l'extérieur de Kiri, le jeune Genin s'adossa à l'enceinte du village, restant toujours à l'intérieur mais continuant d'observer Keiji. Il restait assis sur son rocher, contemplant sûrement la mer, laissant de longues minutes passer ... attendait-il quelqu'un ? Kurohi essayait de rester silencieux, camouflé, discret, comme on le lui avait appris à l'académie. Mais, sa curiosité l'emporta sur le reste : voulant mieux apercevoir le Juunin, il s'approcha de plus en plus mais son pied rencontra une pierre. Ne s'y attendant pas, il perdit tout équilibre et s'écroula rapidement à l'extérieur du village. Pour la première fois depuis que son oncle était mort : il se retrouvait hors de Kiri, en pleine nature, la mer à quelques centaines mètres seulement. Mais, il ne put admirer longtemps les vagues qui allaient se fracasser contre le sable pour ensuite retourner d'où elles venaient, un garde le souleva, le saisissant par le col puis s'adressant à lui :

« Hé, toi ! Que fais-tu là ?! Vu ton âge, tu dois seulement être Genin ... tu as INTERDICTION de quitter le village SEUL, tu le sais non ?! »

Oui, il le savait. Mais, sa curiosité avait été plus forte que le reste. Il se laissait sermonner, prêt à accepter n'importe laquelle des sanctions, baissant les yeux pour regarder le sol. En plus, sa couverture était foutue, il n'était pas vraiment fait pour être un ninja silencieux et rapide. Malgré tout ce qu'il se passait, sa curiosité le titillait encore : qu'allait donc faire Keiji ? Il devait avoir compris que Kurohi le suivait et l'observait en cachette, après tout.

Juunin de Kiri Messages : 17 Date d'inscription : 22/07/2010

Une journée pas comme les autres ... Kensei venait de sortir de son petit chez soi.La temps était diffèrent des autres jours , Kensei l'avait remarqué . Aujourd'hui , ce n'était pas un jour comme les autres pour Kensei , car aujourd'hui son cousin , un des ninjas les plus puissant de Mizu no Sato était de retour dans le pays . Kensei commença a marcher ... Lentement ... Une légère brise secouait la chevelure bleuté du Ninja. Il marchais sur les chemins sinueux de Kiri. Lorsqu'il cru apercevoir son cousin. Et des centaines de gens courrait vers la porte du village .Une personne sortait du lot . Un jeune Genin il marchait plus vite que les autres personnes . La brise soufflait toujours et le brouillard était de plus en plus opaque . Kensei ne voyait plus rien il avançait toujours ... Il continuait a avancé lorsqu'une personne l'insulta violemment .Il s'excusa et reparti dans l'autre sens. Il commença a revoir de nouveau . Le brouillard était un peu plus translucide . Il vit les portes du villages . Le jeune ninja accéléra la cadence . Il passa enfin les portes . Il vit le même Genin que tout a leur , celui ci était en train de courir et un garde le suivait de prés . Le Ninja était un tout nouveau Genin qui venait de passez l'examen . Kensei continuait de marché . Sa tète le faisait affreusement souffrir . Il commença a apercevoir le grand lacs de Kiri . Lorsqu'il vit Keiji !! Enfin son cousin il venait de le revoir . Celui ci était assis sur un rocher près du lac . Keiji était comme a son habitude , son visage ne montrer aucune émotions . Le jeune ninja avança près du rocher puis s'esséya a coté de Keiji . Kensei ne savait pas si Keiji était au courant que celui ci était tout aussi connu que son cousin , et que celui ci était aussi passé ninja de rang supérieur . C'est a dire Juunin . Kensei plongea sa main dans l'eau glacial du lacs . Il ramassa un coquillage ... Le jeune Shuu inspira , baissa la tète et soupira de soulagement de voir qu'après tout ce temps son cousin avait pu rester vivant et était surement passé Juunin. Kensei était curieux de savoir ou son cousin était pendant tout se temps ce qu'il avait fait , si il maitrisé toujours aussi bien son affinité et aussi si il arrivé toujours se liquéfier. Il commença a retroussé son pantalon jusqu'au genou et mis ses jambes dans l'eau ... Il regarda Keiji qui avait toujours les yeux dans le vague comme si il n'avait pas remarqué Kensei . Kensei commenca a reprendre de l'espoir en son clan fantastique ... Les Shuu .

« Salut Keiji ... Tu me reconnais ? C'est moi ton cousin Kensei ...
Sa me fait plaisir de te revoir après tout ce temps ... »

Oi-nin de Kiri Messages : 9 Date d'inscription : 26/07/2010

La mer était calme aujourd'hui ... Les vagues venaient lécher tendrement les rochers qui se trouvait plus bas . Le bruit régulier des vagues qui se retirent en laissant un mince filet d'écume sur ceux-ci berçait mes pensées et les emmenait loin à travers l'océan . L'océan , celui qui m'avait servi de refuge depuis le jour où j'avais appris à mes dépend qu'il n'y avait aucun Dieu , depuis que le ciel m'avait abandonné . J'étais assis dans un arbre , mon ocarina à la main , je m'étais lassé de jouer ... J'étais là depuis un bon moment déjà à penser à Yuki ... J'avais pris ça comme habitude , me retirer pour penser , ressasser le passé . Pour tout ces villageois bavard et curieux , j'étais Gin Ichimaru , le juunin expérimenté qui servait d'acolyte à Keiji ... Selon eux c'est lui qui menait la danse ? Bouarf , je laissais à Keiji la gloire et la notoriété . Je n'avais pas besoin de ça . Je n'étais pas comme lui , apprécié de tous , certains me craignaient à cause de ma froideur et de ma franchise . D'autres voyaient un démon à travers mes yeux argent , soit disant que seul les aveugles et les maudits possédaient de telles pupilles ... Des légendes et encore des légendes ... Tss , ça devenait pathétique , tous ces gens qui se bornait avec leurs superstitions . Au moins on ne venait pas me parler , j'aimais cela . Les seules compagnies que je trouvais agréable était celle de Keiji et Takara . Keiji , tout comme moi , ne parlait pas trop , ne racontait pas sa vie , ne commentait pas chacun de ses actes , une part de mystère , notre jardin secret . Un bruissement de feuilles estompa le nuage de pensées qui m'obsédait .. Je tournais la tête afin de savoir de quoi il s'agissait quand je vis Keiji s'installer sur le sable . Un sourire s'afficha sur mon visage , quand on parlait du loup ...

Je n'avais pas envie de parler , j'étais venu là pour m'isoler . Il n'avait pas remarqué ma présence , je resterais donc dans mon coin . Surtout que l'on venait de revenir de mission , je l'avais assez vu comme ça , sans être désagréable , je ne lui étais pas marié contrairement à ce que disaient certains ninjas qui faisaient mine de nous connaître comme si nous étions bon amis . C'est comme ça ... Beaucoup de gens au village connaissent mon nom mais je ne connais que très peu de personnes . Ceux qui en valent la peine , reste dans ma mémoire mais je n'ai pas pour habitude d'aller vers les gens . Un nouvel arrivant se pointait déjà ... Le bruit des vagues couvraient la voix du jeune homme aux cheveux bleu marine mais mon ouïe était plus développé que la moyenne , assassin d'élite oblige . Je l'avais déjà aperçu , cela faisait un bail surtout que j'avais quitté Kiri un bon moment . Il se disait être le cousin de Keiji ... Kensei Shuu ; jamais entendu ... Je secouais les épaules , avant de soupirer . Je m'ennuyais , finalement j'allais peut être me joindre à eux . Et puis , Takara n'allait pas tarder à arriver , elle m'avait demandé de l'attendre à sa sortie des soins intensifs , en me disant qu'elle avait un tas de choses à me raconter , Takara était bavarde , la seule amie que j'avais était une pipelette , le genre de personne que j'évitais d'habitude , comme quoi il y a une exception à tout . Elle est la seule personne qui est venu vers moi sans redouter un coup d'épée ou une malédiction , c'est sans doute pour ça ... Qu'importe , depuis le début de cette histoire je n'ai fait que vous raconter ma vie et des choses qui ne vous intéressent sans doute pas .. Je rangeais mon ocarina sous mon kimono avant de sauter de l'arbre . Mes pieds s'enfoncèrent dans le sable . Je détestais ça , encore heureux que rien n'était passé dans mes chaussures . Je me dirigeais vers Keiji et son " cousin " les mains dans les poches , et yeux fermés . La démarche habituelle quoi . J'arrivais à leur hauteur et les saluèrent d'un simple signe de tête et d'un " yo " made in Gin , le shinobi qui ne s'intéresse à rien , que rien ne choque , qui se fout de tout quoi ...

" Yo ..."

Juunin de Kiri Messages : 6 Date d'inscription : 28/07/2010

Enfin sortie de cet hôpital de malheur où j’avais dû rester cloîtrer sans voir la moindre personne à cause de mon état physique. État qui était bien malheureux, il y a quelques jours, parce que je m’étais un peu trop surestimée en voulant capturer l’assassin de ma mère. D’ailleurs, ce dernier croupissait maintenant derrière les barreaux, même si, tout ce qu’il méritait était la mort. J’aurais tellement voulu le tuer de mes propres mains pour m’avoir arraché la seule famille qui me restait, seulement voilà, je n’en avais pas eu le droit. Et je devais dire que ma défunte génitrice me manquait énormément. Le vide de mon cœur ne s’était toujours pas comblé. J’estimais que toutes mes années d’existence n’avaient pas été aussi belles qu’elle aurait dû l’être, enfin, je ne pouvais pas dire que ma vie était aussi horrible que ça. Mais j’avais le pressentiment que si elle avait été là, ma subsistance aurait été bien plus simple, mon cœur beaucoup plus léger. Néanmoins, j’étais bien odieuse de dire tout cela, j’avais quand même une famille d’adoption, qui tenait réellement à moi, qui m’avait chérie comme leur propre fille alors que ce n’était pas le cas. D’autres auraient été envieux de ma situation. Moi qui avait toujours quelqu’un chez qui revenir. Quelqu’un à qui je pouvais confier mes joies, mes peines, mes douleurs. Quelqu’un qui ne me renierait pas même si je lui faisais la pire des ignominies. Je soupirais sous ce flot de pensées mélancoliques. Il était temps que je retrouve un ami. Nous nous étions donnés rendez-vous après ne s’être pas vu depuis si longtemps. J’étais impatiente de lui demander comment il allait, s’il avait fait bon voyage et toutes ses découvertes. Je savais que je pouvais être assez exaspérante à son égard, à parler tout le temps de tout et de rien. A regarder le temps passer avec lui. En fait, c’était plus qu’un simple ami, il devait être le meilleur de tous ceux que j’avais connu. Parfois, il m’arrivait même de l’idolâtrer tant il m’étonnait. Il était tellement incroyable que j’en arrivais à penser que j’étais une fourmi à ses côtés. Pourtant, j’étais sûre qu’il ne me croyait pas ainsi. Il ne me l’avait jamais dit, mais j’y adhérais cœur et âme. Après tout, quelqu’un que l’on considère comme son meilleur ne peut pas être un monstre, c’est absolument impossible. Malgré tout ce qu’il se disait sur lui, je ne me démontais pas pour autant. Une simple réflexion à son sujet pouvait me faire sourire instantanément et de plus, maintenant que je pensais à lui, je me rendais compte que j’étais déjà en retard sur l’heure du rendez-vous que l’on s’était fixée. Ce serait assez malpoli de ma part d’arriver à la bourre alors que nous nous ne sommes pas vus depuis si longtemps. J’accélérais l’allure et en dépit des conseils des médecins et du temps brumeux, je me remettais déjà à sauter sur les toits du village de Kiri en direction de la plage. Une belle plage où les vagues venait s’abattre doucement sur les grains blancs avant de repartir vers l’océan en recommençant éternellement sa délicate valse avec le rivage. L’eau de la plage de Kiri n’était pas si bonne que ça et s’y baigner revenait plutôt à courir en maillot de bain dans des plaines enneigées plutôt que de nager dans des thermes reposants. Elle s’étendait à perte de vue devant mes yeux, sous la forme d’une masse noire plutôt rectangulaire, nonobstant l’épais brouillard qui amoindrissait ma vision. Je précipitais la cadence, et par la même occasion, manquais plusieurs fois de chuter de plusieurs mètres, afin d’arriver à l’heure auprès de Gin. Celui-ci était déjà sur la plage, semblant contempler la mer, juste à côté d’un autre homme. Homme que tout le monde connaissait, Keiji Shuu. Très populaire et apprécié dans le village, mais il ne m’intéressait pas. Après tout, j’étais venue pour rencontrer Gin, alors je le verrais lui et personne d’autre. Quand bien même un autre individu était à leur côté. Je m’approchais lentement de mon meilleur ami. Observant s’il avait changé. Chamboulant mon esprit de moult questions. Je souriais. Enfin, enfin nous nous retrouvions et pour saluer ces retrouvailles, je l’interpellais calmement :

- Content de me retrouver ? Salut, Gin.

J’espérais au moins qu’il sache que c’était bien moi qui lui parlait, en somme, le contraire m’aurait bien étonnée. Je pensais plutôt à ce qu’il consente à bien vouloir me répondre, puisque le blabla n’était pas vraiment son activité favorite voire pas du tout...